Dans la féroce guerre d’extermination menée pendant des années par le dictateur Augusto Pinochet contre les communistes chiliens, l'affaire de la « Rue Conferencia » reste un des épisodes le plus cruels et sordides.
La nuit du 29 avril 1976, la DINA, la police politique de Pinochet, a investi le domicile d’une famille de sympathisants à la rue Conferencia, dans le quartier ouest de Santiago, où fonctionnait un atelier et un magasin de maroquinerie.
La nuit du 29 avril 1976, la DINA, la police politique de Pinochet, a investi le domicile d’une famille de sympathisants à la rue Conferencia, dans le quartier ouest de Santiago, où fonctionnait un atelier et un magasin de maroquinerie.
Les agents de la DINA ont occupé la maison et ont monté sur place une « souricière » :
ils ont forcé les habitants à simuler une vie normale et pendant
les 7 jours suivants ils ont attendu l’arrivée des militants qui s’y
rendaient à une réunion.
Entre le 4 et le 6 mai 1976, cinq membres de la direction clandestine du parti communiste sont ainsi tombés dans le piège mortel monté à la Rue Conferencia : Mario Zamorano Donoso, Jorge Muñoz Poutays, Uldarico Donaire Cortéz, Jaime Donato Avendaño et Elisa Escobar Cepeda.
Ils ont été tous emmenés ensuite dans des sites secrets de détention et torture et sont depuis disparus.
Entre le 4 et le 6 mai 1976, cinq membres de la direction clandestine du parti communiste sont ainsi tombés dans le piège mortel monté à la Rue Conferencia : Mario Zamorano Donoso, Jorge Muñoz Poutays, Uldarico Donaire Cortéz, Jaime Donato Avendaño et Elisa Escobar Cepeda.
Ils ont été tous emmenés ensuite dans des sites secrets de détention et torture et sont depuis disparus.
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ELISA DEL CARMEN ESCOBAR CEPEDA, ouvrière de 42 ans, membre du comité central du Parti communiste, arrêtée le 6 mai 1976 dans la souricière de la rue Conferencia. |
Leurs corps n’ont jamais été retrouvés et on présume qu’ils ont été lancés dans la mer lestés d’un rail, depuis des hélicoptères militaires.
Après des nombreuses années de recherches, des inculpations sont tombés en octobre 2013 sur plusieurs dizaines d’anciens agents de la DINA, des membres de la brigade « Lautaro », l’unité ultra secrète constituée par la garde rapprochée du général Contreras et chargée particulièrement de l’extermination des communistes.
Cette unité spéciale —la plus puissante et nombreuse de la DINA— comptait dans ses rangs beaucoup de femmes et opérait dans le quartier secret « Simón Bolívar ». C’est dans ce site qu’ont été atrocement torturés puis assassinés les prisonniers de la « Rue Conferencia » et les victimes des razzias qui ont suivi cette opération.
Après des nombreuses années de recherches, des inculpations sont tombés en octobre 2013 sur plusieurs dizaines d’anciens agents de la DINA, des membres de la brigade « Lautaro », l’unité ultra secrète constituée par la garde rapprochée du général Contreras et chargée particulièrement de l’extermination des communistes.
Cette unité spéciale —la plus puissante et nombreuse de la DINA— comptait dans ses rangs beaucoup de femmes et opérait dans le quartier secret « Simón Bolívar ». C’est dans ce site qu’ont été atrocement torturés puis assassinés les prisonniers de la « Rue Conferencia » et les victimes des razzias qui ont suivi cette opération.